Mehiar Hamadi délégué général à la protection de l'enfance : «Les enfants continueront à bénéficier d'un suivi» Ecole coranique à Regueb

Publié par Mohamed Salem Kechiche dans La Presse de Tunisie le 05 - 02 - 2019
Une école coranique opérant dans la clandestinité à Regueb, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, et accusée d'exploiter des enfants a été fermée jeudi dernier. Les quarante-deux enfants ont été transférés dans un centre pour mineurs sans le consentement de leurs parents. L'affaire a fait grand bruit au sein de l'opinion publique. Mehiar Hamadi, délégué général à la protection de l'enfance relevant du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a bien voulu répondre à nos questions sur cette affaire qui continue à faire des remous
Est-il normal de maintenir des enfants en détention alors qu'ils ne sont coupables d'aucun délit ?
Ce sont des enfants victimes de menaces, mais ils ne sont pas séquestrés car ils sont protégés par la loi comme mentionné dans l'article 46 sur les dangers imminents. Le procureur ou le juge de la famille peut placer l'enfant dans une institution de protection de l'enfance lorsqu'il le juge nécessaire.
Ces enfants désœuvrés ont-ils accès à une protection juridique ou un avocat qui prenne leur défense sur le plan civil ?
Ces enfants sont protégés par l'Etat et d'autres organes pour garantir au moins leurs droits là où ils ne sont pas assurés. Une fois de retour au sein de leurs familles, ils continueront à bénéficier d'un suivi dans une prochaine période. Il y a des enfants qui ont passé cinq ans dans l'école qui a été fermée. L'enquête est actuellement en cours. Ces enfants ne vont pas rester indéfiniment dans le centre de protection pour mineurs dans la mesure où ils ont des foyers. Les espaces anarchiques qui ne répondent pas aux normes doivent être fermés.
Dans quel état psychologique et physique se trouvent actuellement ces enfants?
Le transfert de certains enfants jusqu'à leurs domiciles respectifs s'est fait dans les normes et en conformité avec le respect des droits de l'enfant. Pour le suivi médical, il y a actuellement une équipe constituée de quatre psychologues, un médecin pédopsychiatre et des délégués à la protection de l'enfance. Alors qu'ils ont peut-être fait l'objet d'abus sexuels, certains des enfants placés actuellement dans le centre pour mineurs ont pourtant mal accepté leur retrait forcé de l'établissement.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

AUTOMOBILE

«Lâchez nos enfants!» Enseignement — «Les parents en colère» marchent sur l'avenue Habib-Bourguiba